« Saint-Vincent n’était vers 1300 qu’une immense étendue de pays inculte et inhabité, bordé presque de tous les côtés par de vastes forêts, abris de loups et de brigands.
Par l’endroit où est situé le bourg maintenant passait une grande, forte et commode route, appelée en langage du temps BLE-AYES qui veut dire chemin fréquenté.
Par ce dit chemin passait un coche qui allait vendre à la ville de Meilleraye. Ce fut un quidam nommé Thertou qui vint y bâtir une chaumière en terre glaise.
Cet individu se mit à vendre du vin aux passants et réussit si bien qu’il put aux bouts de quelques années faire construire une maison avec écurie, signe de prospérité évident à l’époque.
Plusieurs autres vinrent s’installer pareillement mais ce qui lui donna un grand nombre d’habitants, ce fut la paix de Brétigny conclue entre Jean le Bon et Henri III d’Angleterre en 1360. Plus de cinquante individus soldats licenciés, sans feu ni lieu se fixèrent en cet endroit.
En l’an 1387, un bonhomme nommé Vincent Bublays en mourant laissa un fonds d’environ mille écus de ce temps pour fonder une chapelle mais par le zèle actif de Monseigneur Montauré, évesque de Nantes ce fut une église qu’on bâtit... On y célébra les saints mystères le dix septième de mai, jour de la Trinité en l’an 1407 et il resta suffisamment d’argent pour construire une chapelle dite de Ste Magdeleine. »
(Selon l’abbé Bouvet)
Il serait intéressant de savoir quand et comment ont été exploitées les carrières d’ardoise du JARRIER; Le village de la Harlais et ses quelques ruines sont typiques de l’habitat édifié par les tailleurs d’ardoise. Il en est fait mention dans un ouvrage de E. Lorieux édité en 1876 cité en référence de l’opuscule de A. DAVID « Ressources du sous-sol castelbriantais ».
De même, les carrières de la Blinais et de l’Epinette ont très vraisemblablement connu leur plein essor avec l’ouverture des voies ferrées Châteaubriant-Nantes et Châteaubriant-Saint Nazaire.